Mon supplice de tantale
Quelle farce que cette souffrance !
Qualifiée de maladie, je pense plutôt à une démence.
Comment ne peux-t-on pas contrôler
Ce besoin vital de manger?!
J'assiste impuissante à ma dérive
Souriant quand afin je me prive
Me vomissant quand je cède
Je suis en train de me perdre
Deux sentiments contradictoires en moi s'opposent,
Par moment je me sens tellement vide qu'il me faut ma dose
Je me gave à m'en rendre malade
Jusqu'à ce qu'enfin la douleur se calme
D'autres où tout en moi me répugne,
Sur ce corps constellé de dunes
Alors enfin je m'affame,
Allégeant ainsi mon âme
Je ne supporte plus toutes ces obsessions
Dont je connais pertinemment les raisons
Trop de douleurs émanant de mon passé
Qu'en silence il m'a fallu digérer
Pourtant je ne fais rien pour en sortir
Je le ferais peut être à l'avenir
Si enfin la vie me permet d'enfanter
Seul promesse de sérénité