Aeli

Mon histoire...dans les grandes lignes

Je vais essayer de vous faire part de mon histoire, je ne suis pas sure le la chronologie, j'ai cherché à occulter certains moments difficiles donc parfois mes souvenirs sont confus (attention pavé)

Je suis petite mais plutôt mûre comme gamine. J'adore discuter avec les adultes, avec mon père beaucoup. Il est comme moi, il aime la langue française et on passe des soirées entière à disserter. J'adore ce coté fusionnel, je me sens importante, grande. Il me parlait de son premier mariage, de son fils qu'il ne voyait plus. Un souvenir m'est revenu, un soir, au début de ma puberté, j'avais les seins qui commençaient à pousser et nous discutions des transformation du corps, de se qui allait se passer. La puberté n'était pas un sujet tabou à la maison. Ce soir là il m'a demandé de lui montrer les miens afin de déterminer s'ils étaient en poire ou en pomme. J'étais pudique, cela m'a mise mal à l'aise mais à 12 ans on obéit à son papa alors j'ai relevé mon maillot. Ces souvenirs sont flous, je ne suis pas sûre de tout ni de la chronologie mais je crois que cela a été déterminant.

Peu de temps après, je crois, mon père est devenu froid avec moi, distant. Nous n'avions pu nos longues conversations le soir, je ne comprenais pas. Mon père m'a avoué un jour que m'a mère lui avait sorti une fois "tu compte la baiser ta fille???". Je ne sais pas quand ni dans quel contexte, pourquoi a-t-elle dit ça ? Nous a-t-elle surpris à ce moment là ? Était-elle soupçonneuse de toutes ces soirées passées à discuter ? Pourtant j'ai creusé, cherché si je n'avait pas occulté autre chose mais non. Cette scène avec mon père m'avait gênée par pudeur mais il n'y avait pas d’ambiguïté, pas de gestes déplacés mais lorsque je recolle les morceaux de mon passé, je me dis que tout est lié. Que c'est probablement la raison de sa distance.

Le deuxième souvenir qui me revient, qui a mis la machine en route, est une phrase que mon père a sorti à mon frère "tu as toujours été mon préféré". Je ne me rappelle plus le contexte, juste que cette phrase m'a brisée. Bien qu'avec le recul j'ai conscience qu'avec la perte de son premier fils, cela pouvait se comprendre, moi je comprenais pas ! Sa distance et cette phrase ! J'étais trop petite, je pouvais pas comprendre, je ne voulais pas comprendre pourquoi.

Dans ma tête, tout ce que je comprenais c'est que mon papa ne m'aimait plus, que j'avais fait quelque chose de mal mais je ne savais pas quoi. Un violent sentiment de révolte et d'abandon m'a submergé...et le cauchemars à commencé, par la boulimie. Avec l’épicerie de mon père, j'avais de quoi criser 100x à disposition. A 15ans, je faisais déjà 75kg. C'est à ce moment que j'ai découvert les restrictions. Je crisais et je bouffais rien pendant les jours qui suivaient. Je me suis donc stabilisée. Avec mon père, cela a empiré. Moi butée, lui bourré, on a finit par en venir aux mains.Moi dépitée, je me noyais dans l'alcool, la drogue et la bouffe.

A 18ans j'ai finis par partir. J'ai squatté chez une pote pendant près d'un an, j'y ai connu mon 1er amour. Mais toute les bonnes choses ont une fin. Lassée de partager son lit, elle m'a mise dehors. Retour à la case départ. Je sors tout le temps, toujours défoncée. Je sors avec un pote, Pyt, ça me calme un peu car je sais pas où on va. Je ne le saurais jamais. Il se tue en moto quelques jours plus tard. Je deviens un zombie, mon voisin, malsain en profite pour me mettre sous sa coupe. Pendant 6 mois, je subi ses humiliations puis je trouve le courage de l'envoyer chier. Suivent les menaces de suicides...je craque, peur qu'il fasse une connerie, je vais le voir, je me refuse à lui...il me prend de force... Lorsque je rentre bouleversée, mon père m'en met plein la tete, comme d'habitude. Je prend la pharmacie de ma mère, gobe une poignée de cachets et tombe. Me suis raté, juste eu un gros dodo de 48h. 2 solutions pour moi, soit je recommence et ne me rate pas, soit je me casse. Je choisi la 2eme.

J’échoue chez une amie qui élève seule sa fille. Du coup on l'élève à 2. Si au début cela se passe bien, Au fil des mois elle se montre possessive. Bien qu'elle se soit trouvé un chéri, dès qu'un homme m'approche elle met son véto. Aussi, quand je commence une histoire avec son beau frère avec qui on a eu un coup de foudre, elle me force à rompre, menaçant de me jeter dehors et de m’empêcher de revoir la petite. Je cède. Lui étant schizo, il manque me tuer. Je m'en tire avec une cote cassée. Elle le laisse malgré tout revenir à la maison. Il me fera subir attouchements, violences, menaces de suicide. Puis finira par partir en me laissant un peu plus dévastée. Quelques semaines plus tard,alors que je crois le calme revenu, mon "amie" profite de mon absence pour 2 jours chez un pote pour m'interdit de revenir, elle et son copain vont avoir un bébé, elle ne veut plus de moi.

Je squatte à droite, à gauche pendant quelques jours, remue ciel et terre pour obtenir un logement et obtiens des clés. Je trouve même un chéri. Divorcé, 2 enfants placés en famille d'accueil suite à la maltraitance de leur mère. C'est compliqué mais on s'accroche. Au bout de quelques mois, il emménage chez moi. J'arrive à récupérer la garde des petits. On se fiance. Le bonheur dure un bon moment. Puis il devient distant, s'absente de plus en plus pour son groupe de musique ou voir des potes, me laisse seule avec les petits. Je dois tout gérer. Puis je le soupçonne de me tromper. Je le piste et en trouve les preuves. Devant le fait accompli il avoue, me promet monts et merveilles. J'ai peur de perdre les petits si je romps alors je reste.Je me noie dans la bouffe et monte à 91kg Au bout d'un mois je sais qu'il la revois, je me tais. C'est lui qui craque 4 mois plus tard, on en parle, on arrete. Pour qu'il ne perde pas la garde des petits, je lui laisse l'appart, la voiture, tout sauf les dettes qui sont toutes à mon nom car lui est interdit bancaire.

 Je bascule dans l'anorexie. Je me retrouve à la rue, sdf et je me découvre des cellules pré-cancéreuses au col de l'uterus (opération à chaque rechute, j'en suis à la 4eme) et mon père apprend son cancer de l'oesophage.Je suis au plus bas.Avec mon père, on met tout à plat et on "fait la paix" Je rejoins une pote dans son appart qui sert de squatte. C'est un f3, on y est 5, pas de chauffage, meme l'eau courante sera coupée pendant un mois et demi. J'y reste 9 mois avant de retrouvé un taf et un appart.


Puis je rencontre Zom. C'est fusionnel.Je suis déjà descendue à 84kg ca m'encourage à continuer. De plus je le sais amateur de tres petits gabarit genre 34/36 maxi alors avec mon 44 je me sens mal, je descend à 60kg. On passe tout notre temps ensemble. pourtant, je le sens incertain, en contradiction. Il me dit que je suis la meilleur chose qui lui soit arrivé mais que ca ne durera pas nous 2. Au bout de neuf mois il romps. Mais 2 jours plus tard, il est chez moi. On recouche ensemble. Ca continue entre nous ainsi sans pour autant se remettre ensemble. Nous sommes "amis". Cela fait 3ans que ca dure, on vient d'emmenagé ensemble mais selon lui, c'est normal entre amis...Cela me laisse dubitative, mes doutes déclenche des crises, de gros coup de blues  mais j'ai rien a perdre, c'est lui, pas un autre. Cependant j'avance en âge, j'ai besoin de sécurité, de stabilité et de fiabilité. Je rencontre quelqu'un de bien qui me plait beaucoup...mais qui n'est pas lui et je n'ai plus la force de recommencer, plus l'envie. Statu quo avec zom, on ne sera plus jamais un couple mais il accepte de me faire un enfant le jour où je suis stabilisée dans la maladie, que j'ai arrêté de fumer et que mes moyens le permettent, je n'en demande pas plus, à suivre...Niveau tca, j'oscille entre 58 et 73 à ce jour selon les crises. J'en peux plus, envie d’arrêter cette putain de boulimie. Je me bats mais le décès ce mois de mai de papa et les soucis de santé de maman aident pas, j’essaie de tenir le minimum vital, de m'en sortir. Je croise les doigts

Edit un an plus tard, une grosse dépression qui m'a menée en hp 6semaines, un bebe perdu qui nous a detruit avec zom, deception qui m'a conduite dans les bras d'un autre , un 2eme bébé perdu. Des vies torturées, des morts échappées de peu mais malgré tout je m'accroche, la reprise de mes études y joue beaucoup, etre marraine aussi... A suivre...

 





17/07/2015
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